«Je suis un Français libre. Je crois en Dieu et en l’avenir de ma patrie.»

Charles de Gaulle

La laïcité est issue de la tradition chrétienne qui sépare le pouvoir temporel du pouvoir spirituel : «Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu» (Evangile selon Saint Marc, chap. 12, verset 13-17). Cette séparation construite au cours des siècles s’appuie sur deux notions indissociables : celle de liberté et celle de dignité de tout être humain. Ainsi la laïcité est la garante du libre choix d’une foi ou d’une conviction pour chaque personne.

La laïcité ne doit pas être confondue avec le «laïcisme» qui se veut une religion dont l’objet est de se substituer à toutes les autres en les supprimant. C’est cette confusion qu’illustre l’ancien ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, en parlant de l’école laïque républicaine dans son ouvrage «La Révolution française n’est pas terminée» (Seuil 2008) : «Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église et son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi».

«Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole.»

Construit à partir du verbe latin relegere qui veut dire rassembler ou du verbe religere, relier, le mot religion, depuis l’Antiquité, exprime la démarche qui permet à l’homme d’unifier sa double dimension, matérielle et spirituelle dans l’expérience de sa relation à l’autre.