Féminisme
« J’aimerais que ces vertus complémentaires (celles des femmes et celles des hommes) servent également au bien de tous. Mais supprimer les différences qui existent entre les sexes, si variables et si fluides que ces différences sociales et psychologiques puissent être, me paraît déplorable, comme tout ce qui pousse le genre humain, de notre temps, vers une morne uniformité. »
Marguerite Yourcenar « Les yeux ouverts » 1980
La vision conceptuelle des « Lumières » d’un être humain heureux de toute éternité, et subissant le malheur d’une société l’assujettissant par sa culture répressive, s’identifie parfaitement à une certaine approche que l’on qualifie de féminisme.
Vivre avec bonheur son identité, c’est d’abord prendre la mesure de ce que l’on peut apporter à l’autre d’une manière singulière. Cette singularité perçue comme un simple fait de culture ne peut apporter, dans son relativisme, que le désespoir.
Chaque être humain est riche de sa dimension singulière. La singularité féminine est indispensable à l’équilibre de toute société.
Féminité
« Apparu au XIIIème siècle et repris au XIXème. Dérivé de féminin. Ensemble des caractères propres à la femme. »
Dictionnaire de l’Académie française
Le terme féminité apparaît au XIIIème siècle, consacrant la place importante de la femme dans la société médiévale. Assurant de nombreuses fonctions dans une société organique s’appuyant sur la famille, les métiers et la fonction militaire, la femme assume ces différents rôles avec une expression sans retenue de sa féminité. Celle-ci inspire les arts et la culture, en particulier l’amour courtois.
C’est un édit du Parlement de Paris, de 1593, qui lui interdira toute fonction dans l’Etat. La vision conceptuelle de la société, qui prenait son envol depuis le XVème siècle, allait privilégier l’être humain indifférencié.
Au XXIème siècle, la féminité, perçue comme l’ensemble des caractères propres à la femme, est nécessaire à l’harmonie de la société, notamment dans son expression sociale et culturelle.