Sur le chemin du plaisir, le sacrifice héroïque est une pierre à écarter. La meilleure façon de satisfaire ses pulsions est la lâcheté.
Lâcheté
« Le siècle est fou. Fou de lâchetés, de démissions, de mensonges, d’impostures et de laideurs, et ce qu’on appelle « crise de civilisation » n’est en vérité que le refus apeuré de toute hauteur. »
Jean Cau
Ayant à choisir entre le ciel et son nombril, l’homme contemporain a choisi son nombril.
Considérant son plaisir et ses droits comme fondateurs de la vie en société, il considère tout appel à l’effort et toute forme de solidarité de proximité comme une agression personnelle. Fuyant ses responsabilités qu’il transfère sur la « société », il préfère l’asservissement au combat, le conformisme à la vérité, le panurgisme au libre-arbitre.
Retranché derrière une fausse morale mondialisée justifiant sa lâcheté, il n’a plus qu’à tatouer son petit corps, son ultime territoire.
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Héroïsme
« Ne croyez pas ceux qui vous diront que la jeunesse est faite pour le plaisir, elle est faite pour l’héroïsme. Ne croyez pas que vous serez diminué, vous serez, au contraire, merveilleusement augmenté. C’est par la vertu que l’on est un homme. »
Paul Claudel
Être un homme, c’est être debout, malgré le vent et la tempête. C’est dans l’héroïsme que l’homme atteint sa plénitude.
Prêt à sacrifier sa vie pour un dessein supérieur, il accomplit, ainsi, la véritable démarche d’amour pour les autres.
L’héroïsme n’est pas l’apanage d’une élite, il qualifie aussi bien l’attitude du jeune paysan sortant de sa tranchée en 1914 et tombé sous la mitraille ennemie pour sauver sa famille et son pays, que le colonel de gendarmerie se sacrifiant pour sauver des otages.
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